De l'autre côté du miroir.
Il fut un temps pas si lointain, je chauffais ma chaise en silence, en attendant la fin du cours, la fin de la journée, la fin de l'année. Puis me voici désormais, debout, face à une classe, frustré de les voir là, devant moi, assis en silence, à attendre la fin du cours.
La première semaine n'était pas des plus fascinantes au niveau des cours donnés, puisque j'ai du me présenter à toutes les classes (et donc répéter la même chose 12 fois cette semaine). Mais cette transition est assez intéressante, puisqu'elle m'a permis d'entrevoir les diverses méthodes utilisées par les profs, leur rapport aux élèves.
Ca m'a également permis de "revivre", en quelque sorte, mes années lycées. Parce que la jeunesse se succède et se répète, les élèves sont un peu mes anciens camarades. Je reconnais tous les stéréotypes que j'ai autrefois cotoyés, de l'intello au rebelle, à la fille un peu neuneu qui ricanne tout le temps, et surtout la masse d'anonymes qui font tout pour éviter de croiser le regard du prof, de peur d'être interrogé.
Je me suis donc présenté en utilisant quelques photos des villes où j'ai habité, ainsi qu'un récapitulatif de mes hobbys, puis, selon les profs, j'ai été soumis au rituel du "question/réponse". Il est marrant de voir que plus ils vieillissent, moins les élèves semblent intéressés de découvrir quelqu'un. Là où les S1 (équivalent 6ème) étaient au taquet, à poser des questions mignonnes ("do you eat frogs ?"), fallait vraiment insister pour que les plus vieux daignent en poser une. Question de timidité qui s'accroit avec la prise de conscience du regard de l'autre, probablement.
J'ai donc fait le premier pas dans le monde de l'éducation, un monde qui ne semble pas si effrayant que ça, lorsqu'il s'agit d'une petite ville comme celle où je suis. L'ambiance est agréable, avec évidemment des élèves un peu je m'en foutiste, ou des impertinents, mais ça n'est pas bien méchant.
Nous verrons ce qu'il en est pour la suite, mais ça débute plutôt bien.
A bientôt, peut-être. J'écris plus pour moi qu'autre chose, histoire de me débarasser de tout ça, et qui sait, de me replonger dans mes illusions naïves dans quelques années !
La première semaine n'était pas des plus fascinantes au niveau des cours donnés, puisque j'ai du me présenter à toutes les classes (et donc répéter la même chose 12 fois cette semaine). Mais cette transition est assez intéressante, puisqu'elle m'a permis d'entrevoir les diverses méthodes utilisées par les profs, leur rapport aux élèves.
Ca m'a également permis de "revivre", en quelque sorte, mes années lycées. Parce que la jeunesse se succède et se répète, les élèves sont un peu mes anciens camarades. Je reconnais tous les stéréotypes que j'ai autrefois cotoyés, de l'intello au rebelle, à la fille un peu neuneu qui ricanne tout le temps, et surtout la masse d'anonymes qui font tout pour éviter de croiser le regard du prof, de peur d'être interrogé.
Je me suis donc présenté en utilisant quelques photos des villes où j'ai habité, ainsi qu'un récapitulatif de mes hobbys, puis, selon les profs, j'ai été soumis au rituel du "question/réponse". Il est marrant de voir que plus ils vieillissent, moins les élèves semblent intéressés de découvrir quelqu'un. Là où les S1 (équivalent 6ème) étaient au taquet, à poser des questions mignonnes ("do you eat frogs ?"), fallait vraiment insister pour que les plus vieux daignent en poser une. Question de timidité qui s'accroit avec la prise de conscience du regard de l'autre, probablement.
J'ai donc fait le premier pas dans le monde de l'éducation, un monde qui ne semble pas si effrayant que ça, lorsqu'il s'agit d'une petite ville comme celle où je suis. L'ambiance est agréable, avec évidemment des élèves un peu je m'en foutiste, ou des impertinents, mais ça n'est pas bien méchant.
Nous verrons ce qu'il en est pour la suite, mais ça débute plutôt bien.
A bientôt, peut-être. J'écris plus pour moi qu'autre chose, histoire de me débarasser de tout ça, et qui sait, de me replonger dans mes illusions naïves dans quelques années !